Sécuriser ses opérations d’assurance en Afrique : le rôle clé du courtier

Le marché africain de l’assurance évolue rapidement, soutenu par un cadre réglementaire de plus en plus structuré, notamment avec le Code CIMA qui harmonise les pratiques dans une quinzaine de pays d’Afrique francophone. Mais ce dynamisme cache encore de nombreuses disparités : entre des compagnies peu capitalisées, des niveaux de services inégaux et l’absence, pour beaucoup d’assureurs locaux, de notations financières reconnues au niveau international, les entreprises doivent naviguer avec prudence. Dans ce contexte, le recours à un courtier professionnel expérimenté devient un gage essentiel de sécurité.

 

Claire HAMONIC, Directrice Générale d’Ascoma International, filiale de Ascoma Assureurs Conseils – une société du Groupe Chedid Capital – partage son analyse issue de plusieurs années d’expérience terrain. Basée à Paris, Ascoma International a la charge de la coordination du réseau international.

 

Elle souligne que les écarts de fiabilité entre assureurs restent considérables. Lorsqu’une entreprise souhaite couvrir des actifs stratégiques comme un hôpital ou un aéroport, les exigences des bailleurs incluent souvent une compagnie dotée d’une solide notation financière. Or très peu d’assureurs locaux remplissent aujourd’hui ce critère. De plus, face à la faible capacité de couverture de nombreux acteurs, notamment pour des risques industriels ou de responsabilité civile, le recours à la réassurance est devenu systématique. Encore faut-il pouvoir vérifier que cette réassurance est bien effective, complète et de qualité.

 

C’est là qu’intervient le rôle structurant du courtier. Seul un professionnel expérimenté peut identifier les partenaires fiables, évaluer les garanties disponibles et négocier les meilleures conditions, en fonction des spécificités locales. Chez Ascoma, ce travail repose sur une analyse minutieuse des risques selon les pays et secteurs, une évaluation des capacités du marché local, et une sélection rigoureuse des compagnies d’assurance et de réassurance. Ce processus est renforcé par un comité de placement interne qui, chaque année, étudie les états financiers des compagnies partenaires, croise ces données avec l’expérience terrain des filiales, et classe les assureurs selon leur niveau de fiabilité.

 

Cette rigueur dans l’analyse et la sélection ne répond pas seulement à un devoir moral de conseil : elle engage aussi la responsabilité professionnelle du courtier. En cas d’erreur ou de défaut de conseil, un client peut engager la responsabilité civile professionnelle du courtier. C’est pourquoi il est essentiel, au-delà de l’expertise technique, de s’assurer que le courtier dispose lui-même d’une couverture RC professionnelle solide, avec une limite suffisante pour protéger ses clients en cas de litige.

 

Cette exigence se prolonge bien au-delà de la signature du contrat. Le courtier suit le client tout au long de la relation : croissance des activités, nouveaux risques, investissements ou changements réglementaires, tout doit être pris en compte pour ajuster les garanties et préserver la pertinence du programme d’assurance. Ascoma accompagne également ses clients dans l’optimisation des couvertures : ajustement des garanties automobiles, actualisation des polices de responsabilité civile ou encore organisation régulière de benchmarks pour garantir les meilleures conditions du marché.

 

La véritable valeur ajoutée du courtier se révèle pleinement en cas de sinistre. L’assistance est totale, du choix de l’expert à la gestion de l’évaluation et aux négociations avec l’assureur. « Plus le portefeuille d’un courtier est important, plus il a de poids pour défendre les intérêts de ses clients », rappelle Claire HAMONIC.

 

L’expérience terrain de Ascoma illustre bien ce rôle : dans un pays d’Afrique centrale confronté à des tensions politiques, la souscription d’une garantie « violence politique » a permis à un client de protéger un entrepôt de trois millions de dollars pour une prime de 50 000 dollars. Dans d’autres pays, le renforcement des garanties face aux risques de braquage de véhicules ou la revalorisation des biens assurés sans hausse significative de prime témoignent d’une approche proactive et sur mesure.

 

La philosophie de Ascoma repose sur trois piliers : la connaissance approfondie du client, le devoir de conseil permanent et l’accompagnement dans la durée. Il ne s’agit pas de vendre à tout prix, mais de proposer des solutions réellement utiles et justifiées. « Il nous arrive de déconseiller une garantie si le rapport coût-utilité ne nous paraît pas favorable. C’est cela, le vrai conseil », affirme-t-elle.

 

Pour répondre à ces enjeux, le Groupe investit massivement dans la formation et la professionnalisation du métier de courtier à travers des audits réguliers, un contrôle qualité renforcé et la création de l’Académie de Gouvernance et de Gestion des Risques (A2GR), un centre de formation destiné à transmettre la culture du risque aux entreprises clientes et partenaires.

 

Le message adressé aux entreprises qui hésitent encore à s’assurer en Afrique est clair : le continent regorge d’opportunités, à condition d’être bien accompagné. « S’appuyer sur un courtier expérimenté, implanté de longue date, c’est bénéficier d’une vision à 360 degrés du marché. Avec plus de 73 ans de présence sur le continent et un réseau actif dans 22 pays, Ascoma offre à ses clients une expertise inégalée pour sécuriser leurs opérations et développer leur activité en toute confiance. »

Biographie

ASCOMA – Conseil & Courtier en Assurances en Afrique